02/12/2006
Métaphores cyclistes.
Métaphore.
Si vous grimpez plus souvent sur votre petite reine que sur votre princesse, que votre bronzage est de type agricole et que régulièrement vous roulez la caisse en respirant par les oreilles, alors vous êtes certainement loin d’être un vélocipédard, un troubadour de la route ou un paria du macadam.
Peut-être n’avez-vous pas de renifle-cuissard, de chevalier de la pince pour vous regonfler les boyaux, de mécanicien de la viande pour vous encaustiquer les guibolles ni même de pharmacien pour vous refiler du chocolat-dynamite ? Peu importe que votre paletot fasse de vous un déshérité !
Quel bonheur de partir à la biscotte, de courir à la musette, d’en affurer de temps à autre une belle, d’être un roi de la bascule et du bombardement, de jouer les ouistitis ou les purs-sangs, de passer en tranche devant ses trombones à coulisses, de mener le train et de se faire la paire devant les pédalins…
Et tant pis si de temps à autre on est à la godille, on pagaye avec des avirons ou que l’on viande tout à fait ! Tant pis si on ramasse parfois son ticket avec une forte envie de croquer de l’aile. L’essentiel est de ne pas virer sur la carrosserie, de se planter dans les fleurs, de visiter le jardin ou pire, de virer dans le panorama !
Peut-être aurez-vous de temps à autre la raie du cul qui fait gouttière, des lentilles sur la tirelire du rez-de-chaussée ou, sous l’effort, des envies de vous confesser à une haie propice ou de confier vos angoisses au mystère d’un fossé ou d’un buisson ?
Qu’à cela ne tienne ! L’essentiel est d’être un aristocrate de la pédale, un écureuil de grands chemins, un pur–sang du grand couteau, un candidat du record à la cloche. Trêve de métaphore, l’essentiel est d’être cycliste et d’y prendre son pieds!...
Traduction.
Si vous grimpez plus souvent sur votre vélo que vous ne rendez hommage à votre petite amie, que votre bronzage est de type « cycliste » et que régulièrement vous menez le train en pédalant la bouche fermée, alors, vous êtes certainement loin d’être un cycliste occasionnel, un cyclotouriste ou un cycliste dangereux.

Peut-être n’avez-vous pas de supporter, de mécanicien pour vous regonfler les pneus, de masseur pour vous huiler les jambes, de soigneur pour vous prescrire la potion magique ? Peu importe que votre maillot fasse de vous un individuel non équipé par une maison de cycle !
Quel bonheur de partir dès le matin, d’être engagé pour une course et d’en gagner une de temps à autre, d’être un spécialiste du pédalage en danseuse et de l’attaque, de jouer les grimpeurs ou les sprinters et de prendre la tête devant ses équipiers, d’être le premier du peloton et de s’échapper devant des cyclistes d’occasion…
Et tant pis si de temps à autre, on roule en zigzag sous l’effet de la fatigue, que l’on pédale avec difficulté ou que l’on ne peut plus avancer ! Tant pis si on a parfois une défaillance avec une forte envie de s’accrocher à une voiture. L’essentiel est de ne pas se ramasser le nez dans la poussière, de rouler sur le bas-côté, de quitter la route ou pire, de faire une chute fatale !
Peut-être transpirerez-vous de temps à autre abondamment, peut-être aurez-vous des furoncles dans le creux des fesses ou, sous l’effort, des envies d’uriner derrière une haie ou d’aller aux toilettes en pleine nature !
Qu’à cela ne tienne ! L’essentiel est d’être un sprinter de classe, un coureur des six jours, un coureur au grand braquet, un candidat recordman. Trêve de métaphore, l’essentiel est d’être cycliste et d’y trouver plaisir !...

METAPHORES | TRADUCTIONS |
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11:01 Écrit par Lucky Skywalker dans Vélo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : velo, humour | Facebook |
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